La fondatrice

Christine Boulanger

« C’est l’envie de mieux connaître ceux avec qui l’on vit, avec qui l’on travaille, que l’on croise au quotidien sans vraiment les regarder, qui m’a poussée à esquisser mes premiers portraits. »

 

 

 

Christine Boulanger a été consultante et chargée de développement pendant plus de 10 ans après des études au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM). Ces expériences en entreprise lui ont permis de mesurer combien nous connaissons peu les gens avec qui l’on travaille.

 

Pourtant, nous avons tous et toutes un parcours différent, une manière de s’exprimer différente, une personnalité singulière… Une meilleure connaissance de soi et des autres est nécessaire pour construire un collectif, s’engager et coopérer de manière efficace et sereine.

 

2015, année charnière : rien ne sera jamais plus comme avant. Suite aux attaques terroristes en France et à un plan de licenciement économique dans le groupe où elle travaille, Christine cherche une nouvelle manière de créer un espace d’ouverture et de dialogue.

J’avais besoin de beauté. Je voulais proposer une nouvelle manière d’ouvrir les yeux, de s’autoriser la curiosité avec bienveillance et respect. »

 

Christine va voir ses voisins pour les rencontrer, les dessiner et les raconter. L’inauguration de la gare Rosa Parks lors de la Nuit Blanche 2016 est son premier événement. Des portraits d’habitants du quartier sont projetés sur les murs des couloirs. La gare, lieu de passage, devient lieu de rencontres : on s’arrête, on discute…

 

Christine crée Visages d’en Faces et sa tablette devient son outil de prédilection. 

J’emporte mon studio dans mon sac à main ! J’ai fait des décors, des fresques, des peintures mais c’est encombrant. J’aime ce côté nomade… »

 

Ses parents, réalisateur de films d’entreprise et médiatrice formée à la méthode Gordon (écoute active et résolution de conflit), lui ont transmis une approche du « faire ensemble » et un goût pour l’art et la psychologie. Christine sait dessiner, elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués (ENSAAMA). Mais Visages d’en Faces, ce ne sont pas des dessins. L’attention est au cœur de son approche.

 

Écouter, regarder, comprendre : trois compétences essentielles pour exercer mon métier avec passion et pertinence.

A chaque rencontre, je recherche l’expression qui va permettre de se voir autrement mais de se reconnaître, de se laisser voir sous un nouveau jour, une nouvelle face. J’écris aussi ces histoires qu’on entrevoit dans les yeux des modèles mais qu’un dessin ne suffit pas à appréhender. »

 

Visages d’en Faces est une approche du portrait dessiné, raconté et partagé pour se rencontrer et dialoguer. C’est une invitation à se découvrir et découvrir l’autre autrement, une expérience créatrice de valeur pour l’individu et pour le collectif.

 

Mes portraits mettent en lumière ce petit supplément d’âme pour regarder autrement ceux qui nous entourent. J’essaie d’encapsuler la vie dans un regard. Dans les récits, je partage un moment. Je n’essaie pas de décrire la personne. »

Christine Boulanger