On a tous un rôle à jouer
On a tous un rôle à jouer
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Les jeunes femmes sont majoritaires parmi les étudiants, de plus en plus nombreuses parmi les diplômés et nous verrons de plus en plus de candidatures féminines pour des postes de technicienne, conductrice de camion… et pour devenir manager.
On pourrait donc penser qu’il n’y a plus qu’à attendre pour qu’advienne la parité hommes-femmes.
Mais on s’aperçoit que c’est beaucoup plus compliqué que cela en réalité. Quand l’opportunité d’une promotion se présente ou face au comportement déplacé d’un collaborateur, trop souvent, les femmes se taisent. Et c’est ainsi qu’à l’insu d’un manager qui se croit accessible, peuvent se répéter des déséquilibres et des abus.
Je n’oublierai jamais cette jeune collaboratrice de 25 ans qui m’expliquait entre deux sanglots qu’elle avait l’impression d’avoir trahi l’entreprise parce qu’elle était enceinte.
Même avec mes filles, je suis un peu tombé de ma chaise quand elles m’ont dit : « Mais papa, si tu savais le nombre de fois où on est em******* dans le bus, il n’y a pas d’autres mots, par des types qui ont parfois ton âge en plus ! Et personne n’intervient. »
Aujourd’hui, heureusement, on en parle et on comprend enfin que c’est un sujet global.
Si nous voulons que la parité femmes-hommes et le sexisme deviennent des non-sujets à terme, nous ne pouvons pas les laisser porter uniquement par nos collaboratrices, nos épouses, nos mères, nos filles.
Car oui, nous sommes concernés en tant que managers, collègues, fils de, frères de et pères de famille. Et parfois, sans même en avoir conscience, nous pouvons être à l’origine de mauvais choix, comme la non prise en compte d’une candidature potentielle. Sans parler de situations ambigües ou de réflexions malvenues…
Il va falloir du temps, ce sont des petits pas et tout le monde n’a pas forcément besoin de rejoindre le réseau WO&MEN, car il y tant de sujets sur lesquels s’engager. Mais on ne peut pas se contenter de dire « c’est bien, il y a un réseau, des femmes s’en occupent, le sujet est entre de bonnes mains ».
Si nous arrivons à partager avec l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices l’idée que le sujet nous concerne tous et pas uniquement « toutes », en faisant en sorte que chacun soit plus attentif, nous serons sur la bonne voie.
Patrice est directeur de l’agence Périgord Limousin pour SUEZ, où travaillent 120 collaborateurs.
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